Par Catherine Pinchaut, secrétaire nationale de la CFDT
Du 18 au 24 novembre se tient l’édition 2019 de la semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées.
Le taux de chômage des travailleurs en situation de handicap est de 19% contre 9% pour l’ensemble de la population active. Preuve de la difficulté à construire un marché du travail réellement inclusif.
En 2017, 489 100 travailleurs handicapés étaient employés dans les 103 700 établissements assujettis à l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés (OETH). (DARES 2019).
Ce lundi 18 novembre le gouvernement met en place le comité de suivi et d’évaluation de la réforme de cette obligation. La CFDT sera présente pour rappeler qu’il est indispensable de davantage articuler la question de la santé au travail avec la prise en compte du handicap.
En effet, le nombre de ruptures professionnelles progresse, qu’elles soient liées à des problèmes de santé au travail, de vieillissement, de maladies chroniques, etc…
Ainsi, près de 200 000 personnes perdent leur travail suite à un problème de santé et doivent envisager une reconversion professionnelle alors que leur état de santé est souvent précaire. Des personnes qui malgré une santé fragilisée devront dans le même temps faire le deuil de leur activité et envisager une reconversion professionnelle.
Cela nécessite de donner une place centrale à la qualité de vie au travail dans une approche renouvelée de la santé et de la sécurité. Le tout organisé autour du dialogue social, nécessaire pour accompagner ces transitions. Pour la CFDT, la prévention de la désinsertion professionnelle et le maintien en emploi doivent être des éléments centraux des politiques du handicap et de la santé au travail. La prévention oblige à s’interroger sur le travail, les conditions de sa réalisation et son organisation. Les travailleurs handicapés sont une richesse, ne nous privons pas de leur expérience et de leurs compétences.